Après six mois d’auditions d’experts du domaine, partager un constat des évolutions des métiers de la Promotion semblait aller de soi. Pas si simple quand la partie patronale refuse d’avoir un regard critique sur les pratiques passées de l’industrie pharmaceutique (pression commerciale auprès des prescripteurs, innovation incrémentale, déni des médicaments génériques, refus de la prévention). Et ça se complique quand le Leem, chambre patronale, souhaite voir la signature des organisations syndicales accompagner la sienne alors que, dans le même temps, l’Igas (Inspection générale des Affaires sociales du ministère du Travail) publie un rapport repris par la presse grand public sur l’information des médecins généralistes sur le médicament, qui stigmatise les pratiques de la Visite médicale. Nous en restons donc au relevé de conclusions.
Identifier les dispositions de la convention collective qui doivent faire l’objet d’une adaptation afin d’accompagner l’évolution des métiers pouvait sembler plus simple, après la déclaration commune des organisations syndicales. Ce ne fut pas sans mal, mais au final il a été convenu d’aborder au cours d’un cycle de négociations qui devrait durer plusieurs mois, les conditions d’exercice, le temps et l’organisation du travail, la mobilité géographique et professionnelle. Au cœur des préoccupations de la CFDT, les salariés de la Visite médicale dont l’emploi pourrait être supprimé. Ils doivent pouvoir bénéficier de dispositifs négociés qui leur permettront de conserver un emploi qualifié.